Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

Translate

dimanche 29 juin 2014

Chronique de saison (sèche).

25 Juin 2014

21h00, heure locale

Je vais respirer l'air du quartier, quartier Ambowé, populaire, sympathique et habituellement relativement animé.
Les maquis sont pleins, les terrasses bondées, la France joue au "Maracana", l'évènement de la soirée, abordé sereinement grâce à la qualification du Nigeria quelques heures auparavant. Atmosphère festive, les commentaires fusent, je choisis une place, pas vraiment au hasard et m'installe, plus en observateur ethnologue qu'en sélectionneur potentiel de millionnaires en short jouant à la baballe.
Seul blanc sur plusieurs terrasses à la ronde, je laisse la plupart (dans les faits, quasiment tous) dans l'indifférence entièrement justifié, du à mon rang de quelconque blafard client.
Mais ici aussi, comme un peu partout, je suppose, quelques imbéciles imbibés. Imbécilité exacerbé par le pourcentage d’imprégnation d'alcool et du peu de matière cérébrale originellement disponible à analyser une situation, même simple. 
Quelques imbéciles, donc, s'offrent le plaisir de fines remarques savamment distillées et hautement exprimées, afin d'éspèrer l'éphémère moment star, ainsi qu'entrainer quelques compatriotes dans son malsain sillage.
Le foot n'ayant jamais été une référence en terme de réflexion intellectuelle, ne franchira pas encore ce soir la barre d'une pensée ouverte et réfléchie tant certaines théories de mon auguste voisin ferait pâlir (!) de jalousie le bien franchouillard camp bleu marine.
Affligeant mais pas vraiment surprenant.
L'équipe de France ayant sans doute eu vent de ma situation s'est appliquée à ne pas humilier son adversaire du soir, se contentant d'un peu glorieux 0-0, mais à se qualifier quand même pour les 1/8eme de finale.
Et Na !

    
 

26 juin

Départ pour trois jours coupés du monde, à 1 heure de pirogue et presque autant de 4x4, remontée puis traversée de l'estuaire du Komo ainsi que de la bande de terre qui nous sépare de l'océan, et nous voilà  à Nyonié. Un rustique campement en lisière de forêt et de savane, situé en bord de mer entre les parcs de Wonga wongué et de Pongara, la meilleure adresse entre Libreville et Port Gentil !
Seuls dans le camp ce soir.






Les paysages sont magnifiques.
De grandes savanes, délicatement posées sur une matrice de douces collines, clairsemées d'ilots de dense végétation quasiment impénétrables et assiégées jusqu'à la ligne d'horizon par LA forêt.


Quelques forestiers ont exploité les lieux au début de XXeme siècle créant ainsi les premières savanes. Il reste quelques traces, ultime résistance à l'avancée de la végètation, qui, ici, reprend très naturellement ses droits. Des bidons en phase terminale d'oxydation, quelques plots de béton sur lesquels devaient reposer les bâtiments et une poignée de carcasses de véhicules et machines en tout genre.


 

L'ensemble est particulièrement harmonieux et apaisant.
On stoppe le moteur, on écoute le silence.







27 Juin

Encore à Nyonié.
Ma lecture du séjour : Un livre d'Alexis Gloaguen, "La chambre de veille" paru chez Maurice Nadau que je ne peux que vous conseiller et dans lequel je plonge avec une délectation anticipé tant j'avais adoré son  précédent ouvrage "Les veuves de verre", également chez Nadau. Le livre sur lequel on traine et on se freine pour retarder au maximum le moment redouté de la dernière page.

 
Sans être critique littéraire, l'écriture, est d'une évidente qualité que tous sommes forcés de reconnaitre.




Il écrit comme j'aspire à dessiner.
Une description juste, poétique et romantique, saupoudrée de quelques traces de caractère colorés et crus.

Un témoignage subjectif et esthétique, bref, une œuvre d'art.

J'ai côtoyé l'homme, remarquable lui aussi, lors de notre vie sur l'archipel de St Pierre & Miquelon ou il résidait aussi, depuis plus de quinze ans.
J'adorerai illustrer des écrits de lui, voila, la bouteille est lancée.



vendredi 20 juin 2014

Printemps 2014

La saison sèche s'est enfin installée, le taux d'humidité et la température ressentie retrouvent doucement des valeurs ordinaires.
Ordinaire ayant ci un sens tout relatif, le sol se craquelle déjà, les pistes s'empoussiérisent de latérite volatile, les odeurs en forêt se font plus onctueuses, plus savoureuses.
Une sensation de printemps, au sortir d'une longue période accablante, sensation déjà vécue lors de nos quatre années passées au large de l'ile de Terre Neuve.
Une vague d'air frais, frais ayant ici un sens tout aussi relatif qu'ordinaire (!), au premier comme au second niveau de compréhension de terme, nous arrive dessus, des projets, des voyages, des départs.
Un coup de pied dans la termitière trop statiquement ronronnante ! 
Assurément la meilleure période de l'année.

Existe t-il des pays d'éternels printemps ?
Comment cela ce pourrait il sans son avant et son après ?
Sans le contraste indiscutablement nécessaire ?

Le silence n'a de sens qu'avant ou après un bruit !
... Le jour... sa nuit....
... Un répit ... des efforts....
... Un vieux ... des idiots !
Puisque la station par l'ombre n'est pas négociable, alors, essayer de n'y être que de passage...

Collage, gesso, gouache, brou de noix et aquarelle dans carnet

11 juin, début de soirée, réception à la résidence de l'ambassadeur de la République arabe d’Égypte, conviés que nous étions, à l'occasion de la (soit disant) fête nationale. Présence du gratin diplomatique local, tenue de ville exigée, balai habituel, en pareille circonstance des officielles limousines et de leur cortège assorti du personnel de sécurité.
Pas très originaux nos ambassadeurs, hormis les drapeaux ornant fièrement les deux ailes avant des sus-cités véhicules, à peu de détail près, tout est identique. De leur grisaille en général, à la noirceur de leur voiture en passant par l'éclatant sourire de Madame et celui, bien moins engageant de son garde du corps.

Petits fours, cravates et mondaines salutations de rigueur ...

Discours officiel et danse folklorique ... à moins que ce ne soit le contraire !


Et pendant que des élèves s'élèvent..... 





Ainsi que quelques bâtiments....







                    ...  Léo est chez le dentiste ....













      

Sans dessin, juste 3 valeurs de gris  
au promarker et un ciel numérique









mardi 10 juin 2014

La ou vont nos forces

Loin des moquettes républicaines que j'imagine largement aussi grasses que leurs homologues royalistes ou totalitaires,
Derrière les rutilantes façades,  les larges vitrines, derrière les beaux habits et autres artifices d'apparats,
Derrière les belles bannières et les grandes idéologies, 

Partout des favelas, des matitis, des bidonvilles d'humanisme, la négation du respect de l'autre, de toute notion égalitaire.
Broue de noix et encre de chine

Il y a quelques années déjà, nos généreux représentants du peuple, puisque c'est ainsi qu'eux même n'ont aucun scrupule à se désigner (:-), nous ont gratifié de onze valeureux députés, non moins représentants du peuple eux aussi, prêt à défendre bec et ongles leurs compatriotes installés hors territoire national.
Avec, quand même, en tête de file, Monsieur Frédéric Lefebvre ... mais si ! le plus beau sourire prédondain du monde politique.
C'est dire l'importance de la mission !

[prédondain : adj, contraction de prédateur et de mondain avec une légère consonance de dédain non dissimulé. Bien que ces termes soient rarement associés dans les écrits, ils cohabitent admirablement dans la réalité. 
S'utilise surtout pour des expressions exprimées, écrites, parlées ou visuelles, la plus belle illustration étant le sourire (associé au regard) carnassier du Tyrannosaure.]

petit croquis en passant..
Quelques 7000 € d'indemnités mensuelles (chez ces gens là, on ne parle pas de salaire, Môssieur), quelques 6000 de frais divers plus un certain nombre d'avantages  comme une bonne trentaine d'aller retour en classe affaire par an, chauffeur, portable....

Elle est pas belle la vie ?

Attendez, ne partez pas, c'est pas fini, encore plus fort !

Voila que maintenant 443 conseillers consulaires (dont les indemnités restent encore floues) viennent renforcer les troupes hors de France.

Plein de petits morceaux de l'armada administrative à la française un peu partout sur la planète.....ça fait rêver !

On exporte le modèle chez les autres .....

... En cette période de crise certaines choses paraissent (exagérément)  indécentes et dans l'attente que la graine prenne racine :-) quelques suites d’errances
 ...du papier .... des couleurs posées dessus dans un ordre choisi ....


La maison du "général" au cap Santa Clara, une des plus belle plage de Lbv



Terrasse du "Maïcha". (point !)







Terrasse du "Maïcha" sur facture éponyme.