Tous les dessins, croquis et aquarelles figurant dans ces pages, sauf mention contraire, sont réalisés exclusivement sur le motif avec parfois, pour des raisons climatiques ou temporelles, des finitions en atelier.
La plupart sont sur carnet, quelques uns sur papier libre et dans les deux cas ils ne sont pas libres de droit, merci de me demander l'autorisation de reproduction.

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vendredi 21 décembre 2018

Et surtout la santé !

Décembre est là, comme à chaque fois, coincée entre deux dates, un peu à la solde du suivant mais dépendant du précédent.
Le cul entre deux chaises.
Incapable de prendre une décision, de choisir, de trancher.
Alors il est là, qui ère à chaque fin d'année comme un bout de banquise à la dérive.
 


Plage des Mamelles Dakar
Conséquence de l'incompétence et de 
la sombre avidité de nos élites.
Pas décembre ! Sombres crétins, ces méprisables ectoplasmes ont encore quelques influences mais de là à toucher au calendrier.....que d'audaces leur prêter !



Je cause des iceberg et des pôles qui s'étiolent.


Il reste bien quelques abrutis, eux aussi malheureusement influents, qui nous profèrent que c'est un cycle de la nature, et pour les meilleurs d'entre eux, que c'est l’œuvre d'un dieu !
Voila, voila ...... 

Je m'en gausserais volontiers a me taper le bide, si je n'étais pas fatigué par leur mépris, largement partagé et bien réciproque. Rien de nouveau me direz vous avec raisons, mais que de temps pour s'en apercevoir !


Une cinquantaine d'années qu'on nous sert la soupe en faisant croire qu'il s'agit de la notre ..... Et autant de temps que la plupart des médias nous la présente au menu par complaisance.

Le phare des Mamelles
Ces dernières semaines Karl Lagarfeldisés nous laissent entrevoir la partie immergée de l'iceberg qui s'avère himalayesque !

Le grand soir serait il pour demain matin ?

vendredi 26 octobre 2018

Chronique de mauvaise foi, encore !

Le calendrier Sénégalais nous prévoyait un surprenant et bienvenu week-end de trois jours en raison d'un jour férié initialement prévu le vendredi 21/09.
Bien.



Sénégal, champion du monde du jour férié, honore encore une fois son statut avec la fête religieuse de la Tamkharit dont la date dépend de la possibilité d'apercevoir notre satellite naturel et peut varier de quelques jours. Le Sénégal est aussi le seul pays à ne pouvoir connaitre l'état de la lune à un mois, et ce, malgré la commission nationale de concertation sur le croissant lunaire .....

             .... si si, ça existe vraiment.
Alors que la plupart des pays arrive à prévoir le passage de l'astéroïde TV 135 à proximité de notre terre en 2032 au centimètre près, la position de Neptune ou de quelconque autre planète des décennies ou des siècles précédents l'évènement, ou simplement une éclipse solaire au prochain millénaire, ici non.
Les sombres méandres d'une logique religieuse échappent complètement à mon modeste esprit visiblement aussi limité que la confiance en nos politiques occidentales (ou même d'ailleurs !).
Bref !
Finalement, le dit vendredi tombera, le jeudi.

Ballot que nous sommes, nous avions réservé sur la petite côte un intense trois-jours-à-rien-glander entre resto, piscine et plage pour se remettre de l'émotion du retour.
Du coup, au lieu d'un départ le vendredi matin par le bus de 8h00, nous voila contraint, par la fameuse commission nationale, de décaler dans l'après midi et donc de prendre un taxi, puisque le bus partait le matin.....
Vous suivez toujours ?
Il faut savoir que nous n'avons pas ici de véhicule, notre impact carbone étant trumpien durant l'été, nous essayons d'équilibrer un peu le reste de l'année avec des transports collectifs, en évitant du plus que nous pouvons, les fameux taxis.
En outre, ma capacité cardiaque étant aussi importante que les sourires de Vladimir lors d'une convocation par Kim Jong pour justifier sa politique sur les droits de l'homme, je tente de préserver ce qui me reste d'humanité, d'intelligence et de santé mentale devant cette négation de toute logique civique qu'est la conduite sous ces contrées inter-tropicales.

Bref, en pleine connaissance des risques, comparables à ceux de la roulette Russe (encore eux !) et forcés  par le destin nous embarquons dans l'appareil roulant aux couleurs jaune et noir des taxis de la ville.

Je passe les détails sur les négociations tarifaires auxquelles je ne participe pas, préservation de l'espèce, sur la trentaine de minutes de retard, auquel je participe malgré moi et la conduite qui est plus proche du "jemedéplacemotoriséenévitantlesautres" que d'un Henri Pescarolo en 4L qui vadrouille sur le causse Mejean à la recherche de Cardabelles, le sourire en plus !
Nous partons finalement, en se disant que de toutes façons il faut bien partir un jour, .... , optimistes que nous sommes.
Après quelques erreurs de direction, alors qu'il n'y a qu'une route, notre pilote, appelons le ainsi, nous dépose en retard mais entiers à notre destination finale. Enfin, de la finalité du week end, bien que la finalité ne passe jamais bien loin ici dès que l'on se transforme en usager de la route.


Le miracle n'est pas loin et peut être que, la sus-citée et non rancunière commission nationale n'y est pas étrangère....selon certains !

vendredi 21 septembre 2018

Dernière chronique Sud-Afriquaine

 


Nous quittons Claire , Georges et leurs enfants pour le nord et la montagne du Drakensberg, les distances sont étazuniènes et les routes sont bonnes. 






 

Un air d'Alpes Autrichiennes, bien que n'y ayant jamais mis les pieds, (les noms surement, Drakensberg, Underberg, Himmeville...) pour cette contrée reculée qui forme un rempart, littéralement, naturel avec le royaume du Lesotho. 
 


 





Enclavée dans l'Afrique du Sud, ce petit pays de haute altitude, en plus d’accueillir le plus haut pub d'Afrique à 2874 m (sous la neige lors de notre visite) possède les réserves d'eau du Gauteng, la région de Prétoria, Johannesbourg, ce qui en fait la principale ressource financière de cette micro monarchie.



 
Deux nuits plus tard, changement de décor, nous tirons plein Est puis Nord-Est pour le parc naturel de Hluhluwe. Nous traversons la région sucrière du KwaZulu-Natal, qui le long de sa façade océanique est quasiment monoculture. Paysages monotones, tracteurs sur les routes....on trace.
Une halte pour couper la route, soirée-nuit-ptitdèj à St Lucia, célèbre pour ses hippopotames en libertés ou nous avons observés …. des hippopotames ! C'est incroyable comme le monde est fait, on se croirait dans un parc d'attraction américain (gnac, gnac, gnac.....)

  
Le parc, enfin, verdoyant, vallonnée, sauvage, parfait ! D'une superficie de 900 km2 il regorge de rhinocéros, blanc et noirs et c'est aussi la plus ancienne réserve d'Afrique.
L'hébergement sous tente dont l’accès est uniquement protégé des éléphants et des girafes se trouve en plein bush et nous laisse en présence de bestioles plus ou moins sympathiques. 
 
 
Quelques consignes strictes de sécurités : “Pas de nourriture dans les tentes et ne sortir la nuit sous aucun prétexte..”
Les prédateurs étant actifs davantage après le coucher du soleil, il est recommandé de ne pas vouloir jouer le rôle de proie, souvent associé, par expérience, au perdant !
Parmi les plus redoutés lions, hyènes et buffles qui, eux, sans être prédateurs restent les plus dangereux pour l'homme.
Un safari pédestre, avec guide armé et balle engagée (!!!) nous a même permis d'observer à quelques dizaines de mètres une (des ?) lionne (s ?) chassant le (les ?) buffle (s ?).
Adrénaline garantie !

 

Retour ensuite à la civilisation, direction Durban, capitale du KwaZulu-Natal, du surf et pour les ovalistes terre des Natals Sharks et de la célèbre demi finale de 1995, qui est au rugby ce que Séville 1982 est au football ! 
  
Plus de trois millions d'habitants pour la métropole bâti à l'américaine, côte Ouest,  le long de l'océan. La ville ne fait pas exception dans le pays et souffre des problèmes sociaux et politiques liés à l’immigration. Surtout visible dans les town ships et au centre ville, la citée reste pleine de charmes et tranche avec la tout autant charmante mais très européenne Cape Town.


Une poignée de jours sur place puis c'est le départ pour Le Cap, dernière halte avant le retour à la réalité.




Dure réalité, mais après le luxe d'avoir passé sept semaines en terres australes, les batteries sont pleines.


Terranga nous voilà !

jeudi 30 août 2018

Chronique de résidence

Driftwood Studio

 


Trois semaines de résidence d'artiste juste au nord de Buffalo city, anciennement East London, tout au début de la wild coast (côte sauvage). 








 
Glen Muir beach Eastern Cape
East London, mondialement connu car le lundi 20 février 1939 (à cette époque on disait encore East london) a été péché un poisson préhistorique (le Cœlacanthe) supposé disparu qui est conservé depuis précieusement dans le poussiéreux et pourtant attachant musée de la ville.





 
Claire, Georges et leurs enfants nous accueillent de façon remarquable dans un cadre qui l'est tout autant. Un petit groupe de cottages architecturés de bois, de verre et de béton, en bordure de forêt et à portée de plage, accueille artistes et touristes. 

Quelque part sur la R63 entre Komga et Maclean town

Le même en atelier












Bulura river Eastern Cape

Un lumineux et spacieux studio-atelier permet le travail de la terre, du bois et de toute autre techniques autonomes et surtout conçu pour réunir les artistes en résidence. 




Kwelera river Eastern Cape





Avec moi, en plus de notre hôte, sculpteur de son état, une artiste Hispano-Italo-Américaine, Maggie Cardelus (https://maggiecardelus.com/) dont le travail très intéressant et assez indescriptible tourne autour de la photographie et du découpage, bien qu'ici elle travaillait le cuir, partage le studio.



Le même en atelier



Ferme carnet Eastern Cape


















Excellente expérience artistique, humaine et sociale qui m'a permis, à travers l'échange et la pratique de découvrir un peu plus en profondeur ce grand pays, riche d'histoires et de diversités géographiques et sociales.

Chinsa East beach Eastern Cape
 
Trois semaines à quadriller la région, découvrant des vallées perdues aux incroyables peintures rupestres (des buschmens, datant pour certains de plusieurs milliers d'années), des plages et des villages isolés sur l'océan indien, des fermes du bout du monde et des town ship, partout.

 
Hogsback, ancienne frontière du Transkei (Bantoustan)




Un sentiment mitigé persiste de plusieurs mondes qui cohabitent du bout des lèvres.

La tension est palpable, l'équilibre instable. 

Mais le pays est magnifique à bien des niveaux. 


Kei river


Paysage de la wild coast Eastern Cape






Ferme carnet Eastern Cape


samedi 28 juillet 2018

ZA trip, deux !

7 juillet.

Ça y est, le réveil sonne.
Il est 4h00 du matin, mais que ?..quoi ?
Les opaques règles d'un capitalisme mondialisé font qu'il est beaucoup, vraiment beaucoup, plus rentable économiquement de faire un Dakar-Cape Town via Adis Abéba avec escale « hôtel repas » au frais de la compagnie, plutôt qu'un vol direct.
Pour les quelques ignares en cartographie africaine, cela correspond pour un moscovite qui souhaite aller acheter des aluzeros à Lisbonne à passer une nuit sous les aurores boréales de Reykjiavik ou pour les aveyronnais (et ils sont quelques uns à me lire) relier Rodez à Séverac Le Château, pardon, Séverac d'Aveyron, en passant le midi par Laguiole (sans l’intérêt que pourrait représenter un repas dans la cité du couteau) mais en cent fois plus grand ! Soit quelques 4000 km de rallonge et plus de trente heures de voyage.

J'ai mal à mon impact carbone !

8 juillet.

Après une courte nuit au pays des Rastafaris, BIM, BAM, BOUM, nous revoilà encore dans l'avion.
Suite au premier vol plein Est, nous voilà maintenant Sud, Sud-Est dans le vol ET 847, vous vous en foutiez mais maintenant vous le savez !.
Nous laissons Adis Abéba sous les (violents) orages de saison, puis, après avoir survolé la région des grands lacs, nous atterrissons en douceur au Cap sous le soleil.

Enfin !

10 juillet.

 


Quelques rapides jours d'adaptation plus loin, et nous voilà dans le moove touriste.
J’exècre ce rôle, mais quelques incontournables obligent...je fais la queue, comme les autres...j'attends mon tour comme les autres...
Je déteste les autres...
....dans les lieux à visiter.... tous des gros, des mous et des cagoles à se selfiiser en permanence...
Aucune consistance ! 


 

17 juillet.

Deux jours que nous sommes champions du monde et pourtant, rien n'a vraiment changé !

Pas encore le grand soir !
Déçu ? Moi ? Par des fouteux ???? Mouarf !

Après 5 jours à Cape Town, une ville assez incroyable, dans un site qui l'est au moins autant, nous rentrons dans les terres. Avec un arrière-goût d'une impression gênante (au minima) du contraste entre la ville et les town-ships...nous ne sommes pas bien loin de ce peu glorieux passé.

Destination les vignobles austraux et la ville de Franschoeck, littéralement le coin des Français. Effectivement, tout ou presque est en français, les rues, les commerces, le terroir, la pétanque.

Ce n'est pas ce que nous cherchons. 
 



 

Direction le Cap de bonne Espérance, retour dans le Sud, un parc naturel avec tout, ou presque.
Des montagnes, l'océan, des falaises, des animaux, des phares et des Caps !
Le Cap !
 
 

On longe la côte vers l'Est pour rejoindre le point le plus au sud du continent qui par la même occasion se trouve être à la rencontre des océans indiens et atlantique. C'est pas rien !

Cap Algulhas. Plus loin, au sud, c'est L'Antartique.....Ça calme non ?







 Voilà encore un mythe sur lequel je vais pouvoir mettre une image réelle, continuer à rêver, plus loin et en couleur.

Nous remontons vers l'Est, sur la route longeant la côte et donc l'océan indien, vous suivez ?
La température remonte en même temps que les kilomètres tombent.
Des paysages toujours incroyables, des champs, des montagnes en fond, l'océan plus loin, des falaises, des plaines, des bestioles.
Les yeux ne se fatiguent pas des belles choses !

A chaque ville, son Town-Ship, plus ou moins bidonvilleux.

Pas possible de trancher, la situation est très, très complexe, et bien loin d'un catégorisme donneur de leçon bien occidentaux, franchouillard ?.....si c'était simple, le problème serait déjà réglé, même par des anglosaxons ;-) !
En attendant les deux mondes vivent séparés, se côtoient peu, parfois difficilement, se croisent, souvent et voilà. Le soir chacun chez soi, à chacun son quartier.
Un peu interrogatif par la nation arc en ciel....un arc en ciel à deux couleurs....distinctes !

23 juillet.

Quelques haltes, Knysna, Jeffrey's bay, Port Alfred et enfin East london.
Un arrêt de 3 semaines, en résidence d'artiste, s'il vous plait !
En tous cas il me plait !

vendredi 6 juillet 2018

summer trip 1

Après quelque chose comme huit mois sans l'ombre d'une goutte d'eau, voila la saison  de l'hivernage qui pointe le bout de son nez.
Et quel nez !
Un orage déboulant de l'intérieur des terres et poussé par un vent violent arrive sur la capitale précédé par un front de sable de plusieurs kilomètres.
Un petit air de fin du monde....sauce africaine !
Déjà qu'en temps normal, si tant est que quelque chose puisse l'être, la circulation est .... surprenante ! Un peu comme si les trois-cent-mille automobilistes présent sur les voies prenaient leur première leçon de conduite en même temps avec l'assurance et la flamboyance d'un Randy Mamola....
Effectivement surprenant non ?
Alors imaginez la même chose sous un orage avec la moitié des véhicules sans ...
 les machins qui font de la lumière devant ....
 les lanternes ?
non, les feux !
et sans .... les machins en plastique qui passent sur les vitres devant.....
Qui servent à rien pendant dix mois....
les essuies glaces !
Ile de Gorée

C'est de-suite beaucoup plus fun !

Pas le temps de s'ennuyer, ça ne s'arrête jamais.


Nous allons laisser le pays s'enfoncer doucement dans sa saison des pluies pour essayer l'hiver austral. Direction plein sud, le cap de bonne espérance, pour sept semaines durant lesquelles je m'auto-accorde le luxe d'une résidence d'artiste de près de vingt jours sur les plages de l'océan Indien. 
Reste assez de temps pour vadrouiller sur les mille-six-cent kilomètres de côte entre les provinces du Cap-Occidental et du Kwala-Zulu-Natal en passant par le cap-Oriental et le Lesotho.

Affaire à suivre !

samedi 2 juin 2018

Retour sur !

Juin 2018

Asen - Bénin
La biennale vient juste de se terminer, ma première biennale.


Un mois d'événement artistique majeur, le plus important de toute l'Afrique de l'ouest qui, visiblement n'est pas considéré comme de la crotte de chihuahua dans le milieu !

Alors....comment dire....

Peu enclin aux mondanités et d'un amour tout relatif aux allocutions de façade, je laisse avec bonheur ces petites jouissances médiocriteuses aux enrubanneurs, diplomates, vendeurs de voitures et autres politiciens de tout poil.
Une fois la saison des vernissages bouclée, je me suis aventuré plus en profondeur dans l'évènement avec délice, désir et attention. 

De très bonnes, voir excellentes, choses dans la forme comme dans le fond puis d'autres, en bien plus grand nombre, plutôt .... étriquées .... dans l'esprit et la facture !

Momuyé - Nigéria

Il existe ici aussi un snobisme-boboïste et même une représentation de certains galeristes parisiens....de là à faire le lien.... Non ?.....Ben si !

L'amère patrie partage et exporte son savoir faire !


Vous aurez, je l'espère, compris que ma modeste personne habité de mon encombrante sensibilité y a trouvé son compte mais pas que.

 Un mois d'agitation artistique à jongler entre les galeries, celle qui m’accueille (bien que louer serait un terme plus approprié !) et celles des autres gens. Loin d'avoir tout vu (plus de 1000 "artistes" et pseudos !) j'ai d'abord élagué l'affaire en écartant la décoration, puis j'ai affiné avec l'artisanat et enfin le trop conceptuel....Je suis surement passé à côté de belles choses !


 
Et c'est sûrement ma dernière biennale à Dakar (en tous cas dans cette galerie) !



Mais quelques excursions dans l'en dedans du pays m'offrent de vraies belles choses, sans mise en scène et sans artifice. Un petit tour dans le grand nord du pays, Saint Louis et Dagana, entre autres.




 



Fort Dagana, une adresse à connaître, un ancien fort sur un comptoir colonial réhabilité en établissement hôtelier, dans un site remarquable, sur les berges du fleuve Sénégal, à une dizaine de brasses de la Mauritanie..... 


Pour l'instant mon meilleur étoilé du Sénégal !



Et c'est sûrement pas la dernière fois que je m'y rend !


Le fleuve Sénégal à Dagana

L'ancien comptoir colonial de Dagana


 


vendredi 4 mai 2018

Il s'expose



 





Présent pour l'édition 2018 de la biennale d'art de Dakar, je présente 12 aquarelles à la Galerie Wéwé, rue Jules Ferry au plateau. Le thème de cette année porte le sceau d'un autre père de la négritude (après Senghor en 2016), Aimé Césaire à qui est empruntée l'expression "l'heure rouge". Extraite de sa pièce "Et les chiens se taisaient", "l'heure rouge" parle d'émancipation, de liberté et de responsabilité...
































L'heure rouge …


Cette exposition est une rencontre :

D'abord entre Madame Mensah et moi même.

Lors de mon arrivée à Dakar en aout 2016, j'ai eu la chance de rencontrer Issa Samb (Joe Ouakam) et d'exposer chez lui, dans sa cour, rue Jules Ferry. Perdu dans cette nouvelle capitale je m'égare en cherchant le site et me retrouve à Wéwé Galerie qui me guide et m'accompagne…..

Ensuite entre l'art moderne et l'art primitif.

En 1906 Picasso découvre, chez son ami Derain un masque Fang du Gabon et par la même occasion l'art primitif. Il crée en 1907 “Les demoiselles d'Avignon”, l'art moderne est là (avec l'aide de Manet et des impressionnistes, quand même ….). Plus d'un siècle plus tard et tout imbibé (trop ?) de culture occidentale, je pose mes valises sur le continent, au Gabon....

Puis entre la littérature et la peinture.

Carnettiste, j'utilise des collages pour structurer les fonds de mes aquarelles, des pages de vieilles éditions au papier jauni. Ces textes plus ou moins lisibles (plus ou moins recouvert de gesso) apportent une dimension supplémentaire bien au delà de l'esthétique. Le thème de la biennale :”l'heure rouge”, un texte d'Aimé Cesaire, résonne, le lien est fait …..













De formats variés, du petit 28x28 cm au plus grand 120 x 50 cm, ne sont présents que des portraits ou personnages et tous épicés à l'Afrique. Des reprises de grands maitres de la peinture comme Ingres, Vermeer, Hopper, Rockwell ou Manet, des modèles qui posent ou bien des portraits crées de toute pièces, tous répondent au thème de la révolte et ou de l'émancipation, par l'image ou par les extraits de littérature collé à l'intérieur et souvent par l'un qui résonne avec l'autre.

Vous n'avez plus qu'à venir voir.

Vernissage le 08/05 à 17h00,

à bientôt !